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Selon une évaluation réalisée dans le cadre de la révision de la directive 2000/53/CE qui régit la fin de vie des véhicules, l’arrivée des véhicules dits propres entrainera une hausse des coûts pour l’ensemble de la filière. De nouvelles opportunités de business ne sont toutefois pas à exclure.

Il faut mettre des véhicules propres à la route, parole de gouvernants. Mais ces véhicules « nouvelle génération », fonctionnant partiellement voire totalement à l’énergie électrique, ne sont pas sans poser de nouveaux problèmes lorsqu’il s’agit de prendre en charge leur fin de vie. Selon le rapport « Supporting the Evaluation of the Directive 2000/53/EC on end-of-life vehicles » réalisé par un cabinet néerlandais pour le compte de la Commission européenne, en 2030, la moitié des véhicules vendus en Europe seront soit électriques, soit hybrides.

Ces véhicules entraineront de nouvelles dépenses pour quiconque envisagera de les démanteler dans les règles de l’art : « Les coûts de stockage, de formation, d’équipement, de sécurité (par exemple contre les incendies dus aux batteries Li-ion) et de transport pourraient augmenter. L’utilisation accrue de matériaux légers et de composants électroniques sont également des facteurs susceptibles d’augmenter le coût du démantèlement » note le rapport.

L’étude relève aussi qu’il s’agira de se préoccuper des terres rares présentes dans les batteries au lithium-ion ; leur coût est en effet élevé, car il s’agit de matériaux dont la disponibilité sur la planète est très limitée. Ôter les terres rares des batteries demeure cependant l’apanage de sociétés spécialisées, ce sera sans doute toujours le cas d’ici 10 ans…

Néanmoins, l’avenir pourrait aussi favoriser l’émergence de nouvelles sources de revenus pour la filière de la démolition automobile : « Les composants coûteux peuvent être en mesure de générer un revenu de seconde vie une fois démontés et réparés » expliquent les auteurs du rapport, sans plus de précisions.

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